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Il n’y a rien de plus fort que le pardon. Le pardon à soi-même, et celui que nous accordons aux autres. C’est de là que surgit la vraie liberté. Nous sommes enchainés à ces sentiments de rancœur, de colère, de rejet, d’abandon, de jalousie. Mais la seule personne qui détient les clés de notre prison, c’est nous-mêmes. Nous sommes notre propre geôlier.

Pardonner, c’est faire la paix avec le passé, et avec soi-même. C’est assumer nos erreurs ; celles qui sont à l’origine d’un conflit, mais également celles qui nous ont maintenus enfermés dans cette cage. C’est accepter de ne pas garder de ressentiment, de lâcher prise.

Le pardon n’est pas une manifestation de faiblesse ni de reddition. C’est l’aboutissement d’un cheminement intérieur qui nous amène à admettre ce qui est, et à se tourner vers l’avenir. C’est arrêter de se battre pour avoir le dernier mot. C’est comprendre le point de vue de soi et de l’autre, l’accueillir, même si nous ne sommes pas d’accord, et bâtir quelque chose de nouveau. C’est se servir de cette expérience pour établir nos limites et les respecter.

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Image par Alexas_Fotos de Pixabay

Découvrir cette vérité est le premier pas vers la libération. Plus notre esprit s’ouvre à cette idée, plus nos chaines s’allègent. Car l’amour prend de plus en plus de place dans notre cœur, et c’est là que se trouve la clé.

C’est un chemin difficile que celui du pardon. Il nous rappelle nos blessures les plus vives. Mais de celui-ci nait un sentiment de plénitude et de calme si intense que le parcours en vaut vraiment la peine. Toutefois, nous ne pouvons pas forcer le pardon. Il survient lorsque nous sommes prêts. Pour accélérer le processus, prendre conscience de nos peurs est une chose que nous pouvons faire, mais aussi, découvrir les valeurs qui sont enfouies en nous, qui guident notre boussole intérieure.

Car oui, nos craintes engendrent beaucoup de sentiments négatifs et de blocages. Parce que souvent, nous n’avons aucune idée comment gérer celles-ci. Nous les voyons comme des ennemies, des mauvaises énergies que nous devons éradiquer. Pourtant, les peurs ne sont rien de tout cela ; elles sont des guides, pour autant que nous sachions les apprivoiser.

En fait, nos peurs sont le reflet de nos valeurs profondes. Réussir à les visualiser comme telles est un grand pas vers le pardon de soi. Prenons un exemple. La peur du rejet peut cacher en fait une valeur d’amitié, d’amour, de respect ou de justice. En effet, la peur d’être rejeté peut faire référence au fait d’être seul, sans partenaire de vie, ou sans amis. Mais cela peut aussi provenir d’un manque de respect envers nous, ou d’un moment où nous avons été victimes d’une injustice. Ce que je veux dire, c’est que mon refus de pardonner peut être relié au fait qu’une de mes valeurs a été heurtée, et celle-ci est souvent cachée derrière une peur.

Vous seul connaissez la valeur révélée par votre peur. En la découvrant, et en trouvant des façons de vivre avec authenticité cette valeur au quotidien, la peur qui lui correspond aura de moins en moins d’emprise sur vous. Et c’est là que le processus de pardon pourra véritablement commencer. Pourquoi ? Parce que vivre selon ce principe dans votre vie de tous les jours guérira, petit à petit, la blessure d’où provient la peur. Plus vous ferez de la place à cette belle énergie, moins il en restera pour alimenter vos craintes.

Avez-vous remarqué que c’est souvent la peur qui nous empêche de pardonner ? La peur d’être vu comme une personne faible, qui abdique ? La peur de perdre une bataille, de perdre la face ? La peur de se voir soi-même comme une personne qui manque de fierté, qui est manipulable ? Eh oui, le pardon est souvent relié à une peur. Pour nous en libérer, nous pouvons mettre l’accent sur nos valeurs profondes : l’amitié, l’amour, le respect envers nous et notre entourage, plutôt que sur cette peur ; le ressentiment, la colère et l’émotion négative perdent alors leur sens, ne sont plus nourris, et donc s’effritent de plus en plus.

Rappelez-vous que pardonner ne veut pas dire oublier ni se réconcilier. Cela signifie que, face à un conflit, nous acceptons que chaque personne possède ses propres croyances et principes, et que chacun tente de les suivre. Et cela implique de prendre ses responsabilités. Car pardonner, c’est aussi reconnaitre que nous n’avons pas fait respecter nos limites. C’est pourquoi je crois que toute démarche de pardon commence avec soi. Se pardonner nous met dans un état de bienveillance, d’indulgence, et c’est là que nous pouvons également pardonner à l’autre.

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Photo par Pexels

En fait, lorsque j’agis selon mes valeurs, sans tout faire pour plaire aux autres, je peux retrouver ma paix intérieure doucement. Quand je suis authentique, que je m’accepte telle que je suis, je me libère d’un grand poids. Je comprends alors que je ne peux pas satisfaire tout le monde, et certaines personnes vont naturellement s’éloigner. Mais j’attirerai également celles qui vivent des valeurs semblables aux miennes. C’est pourquoi je peux très bien pardonner à quelqu’un, mais ne plus entretenir de relation avec cette personne. Même si un geste ou une parole peut être irréparable, le pardon me libérera de cette dépendance toxique à la colère et la rancune. Et cela n’a pas de prix.

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